Apparu dans les banlieues parisiennes au début des années 1990, ce sport, dérivé des entraînements militaires, a fait son bout de chemin et a rencontré un certain engouement au milieu des années 2000, popularisé par des films comme Yamakasi ou Banlieue 13, et des vidéos YouTube.
Dans le contexte de la guerre, le parkour a pris une tout autre tournure où les jeunes dans le monde se réapproprient des lieux que l'on croyait perdus, adaptant le sport à la nouvelle réalité de leur quotidien. Comme en France, où 4 des 9 fondateurs du groupe Yamakasi ont soutenus le courant de l’Art du Déplacement qui véhicule l’appropriation, ou la réappropriation de son environnement, au moyen de son corps qui se meut avec une méthode naturelle dans le respect de l’environnement, de la nature, de ceux et ce qui l’entourent.
Plus que des sportifs, les 4 fondateurs de l’Art Du Déplacement ont développé un réel état d’esprit afin de ne plus subir leur environnement mais plutôt pour réapprendre, ou apprendre à agir et interagir avec lui. Ce rapport à l’environnement étant permanent, ils ont su développer une nouvelle façon de se mouvoir, plus proche des fonctions primaires renouant avec leurs sens instinctifs, presque sauvages.
Une culture du partage, mettant en son centre le pratiquant et son bien-être, ainsi que l’effort et son corps dans le respect des valeurs psychologiques et sociales (tradition, conformité, sécurité, bienveillance, universalisme, autonomie, stimulation et réussite).
Ainsi le Free Running met en avant ce corps humain « moderne » et cet esprit qui n'est plus adapté à un environnement naturel, qu'il va falloir réutiliser et développer à nouveau afin d'en exploiter toutes les capacités physiques, sensorielles et fonctionnelles...